Kolo Muani

Lorsqu'on a vu que c'était lui que Didier Deschamps avait choisi de lancer pour débloquer la situation (62e), qui plus est en pointe, on n'a pas forcément sauté au plafond. Et puis, le joueur si souvent perdu au PSG a envoyé la France en quart, d'une frappe pas très limpide mais déviée par Vertonghen (85e). C'est sans doute pour cela que l'on n'est pas sélectionneur. 

Mbappé

Le capitaine a fait du Mbappé seulement à deux reprises, sur un débordement côté gauche (45e+1) puis en effaçant trois Belges sur son aile fétiche avant de repiquer et de frapper du droit au-dessus (54e). Le réveil du vengeur masqué est toujours attendu.

M. Thuram

Une tête à côté (34e), une autre au-dessus (51e) et c'est tout. Titularisé dans l'axe de l'attaque, l'Interiste a traversé la rencontre dans un anonymat à peu près complet. D'ailleurs, il a été le seul Français à sortir, pour laisser sa place au sauveur Kolo Muani (62e).

Griezmann

On attendait le Matelassier au sommet du milieu en losange pressenti pour les Bleus. Il s'est finalement retrouvé à la place d'Ousmane Dembélé, à droite d'une attaque à trois. Pas idéal pour retrouver des sensations dans un Euro qu'il traverse dans la difficulté, même si Grizou est monté en régime en deuxième mi-temps.

Rabiot

Le milieu de la Juve a tenu sa place, sans éclat particulier. Il a souvent joué une partition trop neutre, et a été averti pour une faute pas très évidente sur Doku (26e). Ce deuxième carton jaune dans le tournoi le privera du quart de finale, vendredi.

Tchouaméni

Le Madrilène a eu besoin de temps pour retrouver son niveau, après une fracture de fatigue au pied gauche qui l'a laissé sur le flanc pendant un mois et demi et a ruiné sa préparation à l'Euro. Mais on a enfin retrouvé le joueur dominant de l'entrejeu, qui n'hésite pas à placer quelques bonnes frappes de 25 ou 30 mètres, certes non cadrées, sauf sur cet intérieur du droit bien sorti par Casteels (49e).

Kanté

Ce n'est pas le match de l'Euro au cours duquel on l'aura le plus vu, loin de là. Mais le milieu d'Al-Ittihad est redevenu si essentiel qu'on a l'impression qu'il n'a jamais quitté les Bleus. Auteur de quelques belles passes, il sert Kolo Muani sur le seul but français (85e).

T. Hernandez

Le Milanais va tellement vite que ses quelques errements défensifs sont immédiatement effacés de la mémoire collective par de spectaculaires sauvetages, comme lorsqu'il a rattrapé Castagne (61e). Bien placé également pour contrer une frappe de Carrasco (27e). 

Saliba

Désolé pour Ibrahima Konaté mais on est bien obligé de constater que cette charnière Upa - Saliba fonctionne parfaitement. Pas facile pourtant de faire le tour du scuptural Romelu Lukaku. Le défenseur d'Arsenal l'a fait, et il a réussi à mettre dans sa (grande) poche le joueur le plus maffré de cet Euro, qui n'aura pas à regretter cette fois de s'être vu refuser un but par le VAR pour un hors-jeu d'un picomètre.

Upamecano

Pas de penalty concédé cette fois, comme face à la Pologne (1-1), mais un petit rhume contracté sur un débordement d'Openda. C'est bien le seul reproche qu'on peut adresser au colosse ébroïcien, aussi vigilant que rassurant le reste du match.

Koundé

Vous vous souvenez quand on disait (moi le premier) que le poste de latéral droit était le point faible des Bleus. Et bien, le Barcelonais a réglé le souci depuis le début de l'Euro. Face aux Belges, il a logiquement été élu homme du match, après avoir bridé le dragster Doku, sans oublier de filer un coup de main devant.

Maignan

Encore une fois, le portier des Bleus a été irréprochable. Pas d'arrêt impossible, mais il a douché les petits espoirs belges sur les tentatives de De Bruyne (24e, 83e) et de Lukaku (70e). Aussi autoritaire qu'un CPE énervé.